L'expérience de Solomon ASCH
Solomon ASCH montre
qu'il est possible de souscrire à une opinion même si elle est
absurde. Cette adhésion ne vient pas de sa vérité ,mais de la
pression exercée par le groupe sur l'individu. Pour mesurer cette
tendance au conformisme, il va faire une expérience regroupant une
dizaine de personnes. Parmi ces personnes il y a neuf acteurs et un
cobaye. On leur propose un test de vision simple : on leur
montre deux affiches représentant des lignes. Sur celle de gauche il
y a une ligne et sur celle de droite il y a trois lignes de taille
inégale. Il faudra indiquer quelle ligne correspond à la ligne de
gauche. Les complices vont donner 6 réponses justes pour mettre le
cobaye en confiance. Mais, ils vont ensuite donner douze fois une
même mauvaise réponse. Solomon ASCH veut savoir dans quelle mesure
le cobaye va se conformer à l'avis du groupe malgré l'évidence.
Sans la pression du groupe le taux de bonnes réponses est supérieur
à 99%. Lorsque le cobaye passe en neuvième position après les
réponses fausses des complices il y en a environ 37% qui suivent
l'avis du groupe. Asch donne deux explications. Nous avons tout
d'abord tendance à associer la vérité à l'unanimité. En effet,
ce n'est pas tant le nombre que l'unanimité des avis qui influence
le cobaye. La preuve c'est que s'il y a une deuxième personne qui
donne la bonne réponse le cobaye est conforté et il ne suit le
groupe que dans 5% des cas. La deuxième explication serait
l'influence normative.En effet, même si le cobaye connait la bonne
réponse, il va suivre l'avis du groupe pour ne pas apparaître comme
un déviant. On peut remarquer que en psychologie on parvient à des
vérités statistiques. Le psychologue invente des contextes
expérimentaux pour parvenir à élaborer des probabilités
concernant le comportement humain. Contrairement aux sciences de la
matière comme la physique ou la chimie, il n'y a pas de vérité
nécessaire en psychologie, on ne peut que mesurer des tendances.
TH
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